Blondin
par Jean-Louis Brenac

Blondin, qui se donna le titre de "Héros du Niagara", naquit le 28 février 1824 dans une famille d’acrobates. Enfant, il parcourut la France avec ses parents funambules, développant un équilibre et une précision exceptionnels.

Ce volume retrace ses débuts sur scène, son premier mariage, et sa décision audacieuse de quitter sa famille pour tenter sa chance en Amérique. Il suit aussi ses tournées dans les Indes britanniques et néerlandaises, jusqu’à un naufrage dramatique en route vers l’Australie.

Là-bas, il se produit avec les troupes Ravel et Martinetti, affine son art et se remarie. Sa célébrité explose grâce aux traversées légendaires du Niagara en 1859 et 1860.

Le volume s’achève alors qu’il quitte l’Amérique pour Londres, à la veille de la guerre de Sécession.

Ce volume retrace le retour triomphal de Blondin en Europe, à commencer par ses débuts très remarqués au Crystal Palace de Londres, suivis de tournées triomphales dans tout le Royaume-Uni. Sa renommée se propage rapidement, attirant des foules immenses en France, en Italie, en Allemagne et en Russie.

Le titre de "Chevalier", qu’il tenait en plus haute estime que tous les autres, lui est décerné lors de sa seconde tournée en Espagne, lorsque le Régent du royaume lui remet l’ordre d’Isabelle la Catholique. Ce sont les années d’or de Blondin : célébré par les têtes couronnées, suivi de près par la presse, et admiré par des foules immenses venues par dizaines de milliers pour contempler sa grâce, son aisance et sa maîtrise exceptionnelle du fil.

Ce volume suit Blondin dans sa période la plus aventureuse, alors qu’il parcourt les continents à la recherche d’une renommée toujours plus grande. Il s’ouvre sur ses tournées dans les Indes britanniques et néerlandaises, marquées par un naufrage spectaculaire en route vers l’Australie.

De retour à Londres pour retrouver sa famille américaine, Blondin entame avec elle une tournée mondiale exceptionnelle, se produisant en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Californie, au Pérou, au Chili, en Uruguay, en Argentine (en passant par le cap Horn), puis au Brésil. Avec une grande richesse de détails, Brénac restitue les rigueurs du voyage au XIXᵉ siècle et l’ambition inébranlable d’un homme qui considérait le monde entier comme sa scène.

Le dernier volume retrace les années crépusculaires de Blondin, une période mêlée de triomphes et de désillusions. Il s’ouvre sur son retour salué sur scène au Palais de l’Industrie à Paris, suivi peu après par une fraude financière dévastatrice lors de l’Exposition universelle de 1879, qui le laissa presque ruiné.

Malgré ces épreuves, Blondin persévéra. En 1888, il effectua un ultime voyage aux États-Unis, qui se conclut par un pèlerinage discret aux chutes du Niagara, lieu de son plus grand triomphe. Après le décès de son épouse américaine, il se remaria et resta actif professionnellement, même lorsqu’il perdit la vue à cause du diabète. Il mourut à Londres le 22 février 1897, six jours avant son soixante-treizième anniversaire, laissant un héritage aussi durable que le fil sur lequel il marchait.